samedi, décembre 16, 2006

Manifeste en faveur de la Messe tridentine

Publié dans le Figaro du 16 décembre 2006.

Par René Girard, de l'Académie ­française ; Michel Déon, de l'Académie ­française ; Bertrand Collomb, de l'Institut ; Jean Piat, comédien ; Claude Rich, comédien ; Jean-Laurent Cochet, comédien et metteur en scène ; François Ceyrac, ancien président du CNPF ; Charles Beigbeder, chef d'entreprise ; Jean-François Hénin, chef ­­­ d'entreprise ; Jean-Marie Schmitz, cadre ­dirigeant, président de la faculté libre de droit, d'économie et de gestion (faco) ; Raphaël Dubrulle, cadre ­dirigeant ; Jean François, président ­­­­ d'honneur du groupe Lafarge ; Jean-Marie Le Méné, président de la fondation Lejeune ; Jean Raspail, écrivain ; Jean des Cars, historien ; Denis Tillinac, écrivain et éditeur ; Robert Colonna d'Istria, écrivain ; Isabelle Mourral, président ­­ d'honneur des écrivains catholiques ; Jacques Heers, professeur ­ d'université, historien, ancien directeur des études médiévales à l'université Paris­­-IV Sorbonne ; Alain Lanavère, maître de conférences à l'Institut catholique de Paris ; Jean-Christian Petitfils, historien et écrivain ; Yvonne Flour, professeur à l'université Paris I, vice-président du conseil scientifique ; Jacques Garello, professeur émérite à l'université Paul-Cézanne, Aix-Marseille III ; Jean-Didier Lecaillon, professeur des universités (Panthéon-Assas) ; Catherine Rouvier, maître de conférences à l'université de Sceaux, avocat ; Patrick Louis, professeur à l'université Lyon III, député européen ; Jean-Yves Naudet, professeur à l'université Cézanne, président de l'Association des économistes catholiques ; Bertrand Fazio, membre de l'Association des économistes catholiques ; Roland Hureaux, écrivain, ancien élève de l'École normale supérieure et de l'École nationale d'administration ; Jean Sevillia, historien et écrivain ; Henry de Lesquen, haut fonctionnaire, ancien élève de l'École polytechnique et de l'École nationale d'administration ; Yvan Blot, haut fonctionnaire, ancien élève de l'École nationale d'administration ; Jacques Trémolet de Villers, avocat à la cour ; Alexandre Varaut, avocat à la cour ; Solange Doumic, avocat à la cour, ancien premier secrétaire de la conférence du stage ; Frédéric Pichon, avocat à la cour ; Francis Jubert, président de la Fondation de service politique ; Anne Coffinier, ancienne élève de l'École normale supérieure, ancienne élève de l'École nationale d'administration, diplomate ; Benoît Schmitz, professeur agrégé d'histoire, ancien élève de l'École normale supérieure ; Marie de Préville, professeur ­agrégé de lettres classiques ; Alexis Nogier, chirurgien, chef de clinique à la Pitié- Salpêtrière ; Philippe Darantière, consultant ; Thierry Boutet, écrivain et journaliste ; François Foucart, écrivain et journaliste ; Philippe Maxence, écrivain, rédacteur en chef de L'Homme nouveau ; Jacques de Guillebon, écrivain ; Falk van Gaver, écrivain ; Mathieu Baumier, écrivain ; Christophe Geffroy, directeur de la NEF ; Anne Bernet, écrivain ; Louis Daufresne, journaliste ; Fabrice Madouas, journaliste ; Hilaire de Crémiers, journaliste.


Nous laïcs, catholiques romains, souhaitons, devant l'émoi médiatique provoqué par une possible libéralisation de la messe grégorienne, témoigner publiquement de notre fidélité, de notre soutien et de notre affection au Saint-Père, Benoît XVI.

1. La constitution Sacrosanctum Concilium du concile Vatican II rappelle : « Obéissant fidèlement à la tradition, le concile déclare que notre Sainte Mère l'Église considère comme égaux en droit et en dignité tous les rites légitimement reconnus, et qu'elle veut, à l'avenir, les conserver et les favoriser de toute manière. » Nous considérons donc comme une grâce la diversité des rites dans l'Église catholique et nous voyons venir avec joie la libéralisation de celui qui fut notre ordinaire, celui de nos parents et de nos grands-parents, et qui a nourri la vie spirituelle de tant de saints.

Nous voulons dire au Saint-Père et à nos évêques notre joie de voir apparaître de plus en plus de communautés paroissiales ou religieuses attachées à la beauté de la liturgie sous ses différentes formes. Nous partageons le constat de celui qui n'était alors que le cardinal Ratzinger : « Je suis convaincu que la crise de l'Église que nous vivons aujourd'hui repose largement sur la désintégration de la liturgie ». (Ma Vie, Fayard, 1998.)

2. « Promouvoir la restauration de l'unité entre tous les chrétiens, c'est l'un des buts principaux du saint concile oecuménique de Vatican II. Une seule et unique Église a été instituée par le Christ Seigneur », affirme l'introduction du décret Unitatis Redintegratio.

C'est dans cet esprit décrit par le concile que nous avons accueilli avec joie la création de l'Institut du Bon Pasteur et que nous prions et espérons que tous ceux qui se sont éloignés de la pleine communion suivent ce même chemin de réconciliation.

3. Nous sommes choqués par l'idée qu'un catholique puisse être inquiet de la célébration de la messe qui fut celle que célébrèrent le Padre Pio et saint Maximilien Kolbe. Celle qui a nourri la piété de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et du bienheureux pape Jean XXIII.

Nous savons que l'Église est composée d'hommes et de femmes, et que des propos critiquables et parfois insultants ont pu être échangés « parfois par la faute des personnes de l'une et de l'autre partie » (Unitatis Redintegratio, 3).

Nous demandons à Dieu de « pardonner nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ».

Nous mesurons combien est difficile le gouvernement de l'Église et combien est lourde la charge de notre Saint-Père le Pape, comme est exigeante celle de nos évêques.

Nous souhaitons afficher par ce texte notre soutien total à Benoît XVI qui, après Jean-Paul II le Grand et dans la longue et magnifique chaîne des successeurs de Pierre, continue de travailler avec humilité, courage, intelligence et fermeté à la nouvelle évangélisation

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je signe ce manifeste, et des deux mains: Maïe, du Forum catholique. Fermé, le Forum, pour cause de désaccord sur la manière de ne pas être d'accord sur des opinions que nous partageons... bref, comme d'ab!
Aussi je prend ce raccourci pour vous remercier de vos réponses. Les deux réponses.
J'en suis bien triste, de vos réponses. Combien de messes qui n'en sont faudra-t'il encore subir? Combien de fois faudra-t'il supporter les regards ahuris parce qu'on refuse d'applaudir? Combien de fois verrons nous le célébrant abandonner le Saint-Sacrement sur l'autel pour aller serrer les mains au fond de l'Eglise? Combien de Notre-Père blasphématoires? j'arrête.
Pourtant je vous comprend, et je prie pour vous, et je souhaite qu'on accède à votre désir d'aller porter la bonne nouvelle en Asie. Et j'espère que comme les Pères Blancs en Afrique nous ont préparé des prêtres, vous nous en préparez qui viendront chez nous évangélisez nos arrières-petits-enfants.
"Quand je reviendrai, y aurat-il encore la foi?" +JHS+
Certains semblent s'ingénier à faire en sorte que non. Enfin, si c'est là une forme de martyr, il ne faut pas que je me plaigne: il y a tellement pire.
Bonne et heureuse année aux confédérés et à leurs prêtres.
Maye.