Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même du Christ.
Je vous loue, [mes frères], de ce que vous vous souvenez de moi à tous égards, et de ce que vous retenez mes instructions telles que je vous les ai données. Je veux cependant que vous sachiez que le chef de tout homme c'est le Christ, que le chef de la femme, c'est l'homme, et que le chef du Christ, c'est Dieu. Tout homme qui prie ou qui prophétise la tête couverte, déshonore sa tête. Toute femme qui prie ou qui prophétise la tête non voilée, déshonore sa tête : elle est comme celle qui est rasée. Si une femme ne se voile pas la tête, qu'elle se coupe aussi les cheveux. Or, s'il est honteux à une femme d'avoir les cheveux coupés ou la tête rasée, qu'elle se voile. L'homme ne doit pas se couvrir la tête, parce qu'il est l'image de la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l'homme. En effet, l'homme n'a pas été tiré de la femme, mais la femme de l'homme; et l'homme n'a pas été créé pour la femme, mais la femme pour l'homme. C'est pourquoi la femme doit, à cause des anges, avoir sur la tête un signe de sujétion. Toutefois, ni la femme n'est sans l'homme, ni l'homme sans la femme, dans le Seigneur. Car, si la femme a été tirée de l'homme, l'homme aussi naît de la femme, et tout vient de Dieu. Jugez-en vous-mêmes : est-il bienséant qu'une femme prie Dieu sans être voilée? La nature elle-même ne nous enseigne-t-elle pas que c'est une honte à un homme de porter de longs cheveux, tandis que c'est une gloire pour la femme qu'une longue chevelure, parce que la chevelure lui a été donnée en guise de voile? Si quelqu'un se plaît à contester, nous n'avons pas cette habitude, non plus que les Eglises de Dieu. " ( 1 CO XI ; 1-16)
"Que les femmes soient soumises à leurs maris, comme au Seigneur; 23 car le mari est le chef de la femme, comme le Christ est le chef de l'Eglise, son corps, dont il est le Sauveur. Or, de même que l'Eglise est soumise au Christ, les femmes doivent être soumises à leurs maris en toutes choses.
Maris, aimez vos femmes, comme le Christ a aimé l'Eglise et s'est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier, après l'avoir purifiée dans l'eau baptismale, avec la parole, pour la faire paraître, devant lui, cette Eglise, glorieuse, sans tache, sans ride, ni rien de semblable, mais sainte et immaculée. C'est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes, comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s'aime lui-même. Car jamais personne n'a haï sa propre chair; mais il la nourrit et l'entoure de soins, comme fait le Christ pour l'Eglise, parce que nous sommes membres de son corps, [formés " de sa propre chair et de ses os]. " " C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère pour s'attacher à sa femme, et de deux ils deviendront une seule chair. " Ce mystère est grand; je veux dire, par rapport au Christ et à l'Eglise. Au reste, que chacun de vous, de la même manière, aime sa femme comme soi-même, et que la femme révère son mari. "
Maris, aimez vos femmes, comme le Christ a aimé l'Eglise et s'est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier, après l'avoir purifiée dans l'eau baptismale, avec la parole, pour la faire paraître, devant lui, cette Eglise, glorieuse, sans tache, sans ride, ni rien de semblable, mais sainte et immaculée. C'est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes, comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s'aime lui-même. Car jamais personne n'a haï sa propre chair; mais il la nourrit et l'entoure de soins, comme fait le Christ pour l'Eglise, parce que nous sommes membres de son corps, [formés " de sa propre chair et de ses os]. " " C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère pour s'attacher à sa femme, et de deux ils deviendront une seule chair. " Ce mystère est grand; je veux dire, par rapport au Christ et à l'Eglise. Au reste, que chacun de vous, de la même manière, aime sa femme comme soi-même, et que la femme révère son mari. "
( Eph V ; 22 - 32 )
Qu'en est-il de la soumission de la femme à l'homme, souvent mal comprise, y compris parmi de nombreux croyants ? Avec l'aide des Docteurs de l'Eglise, nous allons tenter d'y répondre.
Saint Paul nous dit dans sa première épître aux Corinthiens que le Christ est le chef de l’homme, et l’homme le chef de la femme. Pour bien comprendre cette affirmation, il convient d’abord de la situer dans son contexte.
Nous sommes au début du chapitre 11ème. Saint Paul commence par demander que l’on soit ses imitateurs comme lui même l’est du Christ. Puis il félicite les Corinthiens pour avoir suivi son enseignement et conservé les traditions. Toutefois, il semble que ce ne soit pas le cas de tous. Déjà à l’époque il semblait y avoir des récalcitrants, ce n’est donc pas nouveau. Aussi après avoir loué les uns, il ajoute comme pour reprendre les autres : « Toutefois je veux que vous le sachiez, le chef de tout homme, c’est le Christ ; le chef de la femme, c’est l’homme. »
De quoi s’agit-il ? Saint Jean Chrysostome va nous aider à le comprendre. « Des femmes découvertes, la tête nue, priaient et prophétisaient. Les hommes laissaient pousser leur chevelure, comme étant versés dans la philosophie ; et ils se couvraient la tête en priant et en prophétisant. Ces deux pratiques étaient d’origine païenne. »
Saint jean Chrysostome explique ensuite que saint Paul s’était déjà exprimé a ce sujet, probablement oralement lors de son séjour a Corinthe. Mais tous n’ont pas suivi son enseignement à e sujet. Aussi y revient-il par écrit en expliquant la cause du précepte : le Christ est le chef de l’homme et l’homme, le chef de la femme.
Il convient ici de s’interroger sur le sens du mot chef. D’abord, comme le fait remarquer Saint Jean Chrysostome, le Christ aussi a un chef : c’est Dieu. Nous avons donc : Dieu est le chef du Christ ; Le Christ est le chef de l’homme ; l’homme est le chef de la femme. En ce qui concerne le Christ par rapport à son Père, il ne peut s’agir ici d’un rapport d’autorité ou de sujétion. Si tel avait été le cas, Saint Jean Chrysostome fait remarquer que
« Saint Paul n’aurait pas parlé de la femme, mais il aurait proposé comme exemple l’esclave et le maitre. Car si la femme nous est soumise, elle reste toujours femme, elle reste libre, elle reste notre égale en honneur. Et le fils aussi obéit à son Père, mais Il reste le Fils de Dieu, il reste Dieu. »
Maintenant, qu’en est-il de la sujétion de la femme à l’homme ? La cause en est dans « la séduction de la première femme » explique encore saint jean Chrysostome. En effet, elle ne fut pas assujettie à l’homme dès la création. Elle fut créée « os des os et chair de sa chair » comme dit Adam. Mais l’Ecriture n’exprime nulle idée de sujétion…. Jusqu’au verdict qui suit la faute en Genèse III,16 : « Tu dépendras de tom mari »
La soumission de la femme à l’homme est donc une conséquence du péché originel et est voulue par Dieu. Je dirais que si l’on à la Foi, cela ne se discute même pas. Et comprenons bien que cette soumission n’est pas une marque d’infériorité, car la femme demeure libre et égale en honneur à l’homme comme Saint Jean Chrysostome nous le rappelait plus haut. Saint Luc ne nous dit-il pas que Jésus était soumis à Joseph et Marie ? Qui irait imaginer qu’Il leur était inférieur ?
D’ailleurs saint Paul précise bien ensuite : « Ni l’homme n’est point sans la femme, ni la femme sans l’homme, en Notre Seigneur », ce qui marque bien la complémentarité des sexes, déjà exprimé au livre de la Genèse. Ceci aussi pour signifier aux Messieurs, que certes, s’ils sont bien le chef de la femme, ils n’en demeurent pas moins que sans la femme, il leurs manquerait quelqu’un. D’ailleurs Dieu a donné la femme à l’homme pour être son associée.
Et où cette association s’exprime t’elle le mieux, sinon dans le mariage ? Voilà pourquoi Saint Paul exige de l’épouse la soumission à son mari, de la même façon que l’Eglise est soumise au Christ. Or qui oserait parler d’une servitude servile de l’Eglise envers le Christ ? Elle est l’épouse pure et Immaculée qui engendre ses enfants et les nourrit par les Sacrements, devenant ainsi vecteur pour les âmes de la vie divine. Est-ce une honte ? Est-ce une infamie ? C’est au contraire une gloire dont nous pouvons légitimement être fiers. Et bien la soumission de la femme envers son mari n’est pas moins noble que la soumission de l’Eglise envers son Christ : elle en est au contraire une belle image.
Et à cette soumission est attaché un grave devoir pour l’homme : aimez vos femmes comme le Christ à aimé l’Eglise et s’est livré pour elle. Tous les maris comprennent-ils le sens de cette phrase ? Comprennent-ils qu’ils ont à ce sacrifier pour leur femme et que s’il le faut, ils doivent donner jusqu’à leur vie ? A y regarder de près, qui a le beau rôle ?
Voici le beau commentaire de Saint Jean Chrysostome :
« Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l'Eglise ». Vous avez entendu quelle complète soumission il prescrit : vous avez approuvé et admiré Paul comme un homme supérieur et spirituel, pour avoir resserré ainsi notre société. Ecoutez maintenant, hommes, ce qu'il exige de vous; il recourt encore au même exemple « Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l'Eglise ». Vous avez vu jusqu'où doit aller l'obéissance : écoutez maintenant jusqu'où doit aller la tendresse. Tu veux que ta femme t'obéisse, comme l'Eglise au Christ? Veille donc sur elle comme le Christ sur l'Eglise : Fallût-il donner ta vie pour elle, être déchiré mille fois, tout souffrir, tout endurer, ne recule devant rien : quand tu aurais fait tout cela, tu n'aurais encore rien fait de comparable à ce qu'a fait le Christ... Car avant de te dévouer pour ta femme, tu es uni à elle : tandis que le Christ s'est immolé pour ceux qui le haïssaient et l'avaient en aversion. Fais donc pour ta femme ce qu'il a fait pour ce peuple qui le haïssait, l'abhorrait, le méprisait, l'insultait ; sans menaces, sans injures, sans terreur , par l'unique instrument de son infinie sollicitude, il a amené son Eglise à ses pieds. De même, quand bien même ta femme ne te témoignerait que dédain, mépris, insolence, il ne tient qu'à toi de la ramener à tes pieds à force de bonté, d'amour, de tendresse. Car il n'y a pas d'attache plus forte, principalement entre homme et femme. Par la crainte on peut lier les mains à un serviteur, et encore ne tardera-t-il pas à s'échapper : mais la compagne de ta vie, la mère de tes enfants, la source de tout ton bonheur, ce n'est point par la crainte , par les menaces qu'il faut l'enchaîner , mais par l'amour et l'affection. Qu'est-ce qu'un ménage où la femme tremble devant le mari? Quelle joie y a-t-il pour l'époux, quand il vit avec son épouse comme avec une esclave, et non comme avec une femme libre? Quand bien même vous auriez souffert quelque chose pour elle, ne le lui reprochez pas : suivez en cela même l'exemple du Christ... »
A suivre....
Nous sommes au début du chapitre 11ème. Saint Paul commence par demander que l’on soit ses imitateurs comme lui même l’est du Christ. Puis il félicite les Corinthiens pour avoir suivi son enseignement et conservé les traditions. Toutefois, il semble que ce ne soit pas le cas de tous. Déjà à l’époque il semblait y avoir des récalcitrants, ce n’est donc pas nouveau. Aussi après avoir loué les uns, il ajoute comme pour reprendre les autres : « Toutefois je veux que vous le sachiez, le chef de tout homme, c’est le Christ ; le chef de la femme, c’est l’homme. »
De quoi s’agit-il ? Saint Jean Chrysostome va nous aider à le comprendre. « Des femmes découvertes, la tête nue, priaient et prophétisaient. Les hommes laissaient pousser leur chevelure, comme étant versés dans la philosophie ; et ils se couvraient la tête en priant et en prophétisant. Ces deux pratiques étaient d’origine païenne. »
Saint jean Chrysostome explique ensuite que saint Paul s’était déjà exprimé a ce sujet, probablement oralement lors de son séjour a Corinthe. Mais tous n’ont pas suivi son enseignement à e sujet. Aussi y revient-il par écrit en expliquant la cause du précepte : le Christ est le chef de l’homme et l’homme, le chef de la femme.
Il convient ici de s’interroger sur le sens du mot chef. D’abord, comme le fait remarquer Saint Jean Chrysostome, le Christ aussi a un chef : c’est Dieu. Nous avons donc : Dieu est le chef du Christ ; Le Christ est le chef de l’homme ; l’homme est le chef de la femme. En ce qui concerne le Christ par rapport à son Père, il ne peut s’agir ici d’un rapport d’autorité ou de sujétion. Si tel avait été le cas, Saint Jean Chrysostome fait remarquer que
« Saint Paul n’aurait pas parlé de la femme, mais il aurait proposé comme exemple l’esclave et le maitre. Car si la femme nous est soumise, elle reste toujours femme, elle reste libre, elle reste notre égale en honneur. Et le fils aussi obéit à son Père, mais Il reste le Fils de Dieu, il reste Dieu. »
Maintenant, qu’en est-il de la sujétion de la femme à l’homme ? La cause en est dans « la séduction de la première femme » explique encore saint jean Chrysostome. En effet, elle ne fut pas assujettie à l’homme dès la création. Elle fut créée « os des os et chair de sa chair » comme dit Adam. Mais l’Ecriture n’exprime nulle idée de sujétion…. Jusqu’au verdict qui suit la faute en Genèse III,16 : « Tu dépendras de tom mari »
La soumission de la femme à l’homme est donc une conséquence du péché originel et est voulue par Dieu. Je dirais que si l’on à la Foi, cela ne se discute même pas. Et comprenons bien que cette soumission n’est pas une marque d’infériorité, car la femme demeure libre et égale en honneur à l’homme comme Saint Jean Chrysostome nous le rappelait plus haut. Saint Luc ne nous dit-il pas que Jésus était soumis à Joseph et Marie ? Qui irait imaginer qu’Il leur était inférieur ?
D’ailleurs saint Paul précise bien ensuite : « Ni l’homme n’est point sans la femme, ni la femme sans l’homme, en Notre Seigneur », ce qui marque bien la complémentarité des sexes, déjà exprimé au livre de la Genèse. Ceci aussi pour signifier aux Messieurs, que certes, s’ils sont bien le chef de la femme, ils n’en demeurent pas moins que sans la femme, il leurs manquerait quelqu’un. D’ailleurs Dieu a donné la femme à l’homme pour être son associée.
Et où cette association s’exprime t’elle le mieux, sinon dans le mariage ? Voilà pourquoi Saint Paul exige de l’épouse la soumission à son mari, de la même façon que l’Eglise est soumise au Christ. Or qui oserait parler d’une servitude servile de l’Eglise envers le Christ ? Elle est l’épouse pure et Immaculée qui engendre ses enfants et les nourrit par les Sacrements, devenant ainsi vecteur pour les âmes de la vie divine. Est-ce une honte ? Est-ce une infamie ? C’est au contraire une gloire dont nous pouvons légitimement être fiers. Et bien la soumission de la femme envers son mari n’est pas moins noble que la soumission de l’Eglise envers son Christ : elle en est au contraire une belle image.
Et à cette soumission est attaché un grave devoir pour l’homme : aimez vos femmes comme le Christ à aimé l’Eglise et s’est livré pour elle. Tous les maris comprennent-ils le sens de cette phrase ? Comprennent-ils qu’ils ont à ce sacrifier pour leur femme et que s’il le faut, ils doivent donner jusqu’à leur vie ? A y regarder de près, qui a le beau rôle ?
Voici le beau commentaire de Saint Jean Chrysostome :
« Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l'Eglise ». Vous avez entendu quelle complète soumission il prescrit : vous avez approuvé et admiré Paul comme un homme supérieur et spirituel, pour avoir resserré ainsi notre société. Ecoutez maintenant, hommes, ce qu'il exige de vous; il recourt encore au même exemple « Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l'Eglise ». Vous avez vu jusqu'où doit aller l'obéissance : écoutez maintenant jusqu'où doit aller la tendresse. Tu veux que ta femme t'obéisse, comme l'Eglise au Christ? Veille donc sur elle comme le Christ sur l'Eglise : Fallût-il donner ta vie pour elle, être déchiré mille fois, tout souffrir, tout endurer, ne recule devant rien : quand tu aurais fait tout cela, tu n'aurais encore rien fait de comparable à ce qu'a fait le Christ... Car avant de te dévouer pour ta femme, tu es uni à elle : tandis que le Christ s'est immolé pour ceux qui le haïssaient et l'avaient en aversion. Fais donc pour ta femme ce qu'il a fait pour ce peuple qui le haïssait, l'abhorrait, le méprisait, l'insultait ; sans menaces, sans injures, sans terreur , par l'unique instrument de son infinie sollicitude, il a amené son Eglise à ses pieds. De même, quand bien même ta femme ne te témoignerait que dédain, mépris, insolence, il ne tient qu'à toi de la ramener à tes pieds à force de bonté, d'amour, de tendresse. Car il n'y a pas d'attache plus forte, principalement entre homme et femme. Par la crainte on peut lier les mains à un serviteur, et encore ne tardera-t-il pas à s'échapper : mais la compagne de ta vie, la mère de tes enfants, la source de tout ton bonheur, ce n'est point par la crainte , par les menaces qu'il faut l'enchaîner , mais par l'amour et l'affection. Qu'est-ce qu'un ménage où la femme tremble devant le mari? Quelle joie y a-t-il pour l'époux, quand il vit avec son épouse comme avec une esclave, et non comme avec une femme libre? Quand bien même vous auriez souffert quelque chose pour elle, ne le lui reprochez pas : suivez en cela même l'exemple du Christ... »
A suivre....
7 commentaires:
Monsieur l'abbé,
Je tiens à vous rappeler l'enseignement de Saint-Jérôme, Père de l'Eglise du 4ème siècle :
"La part de tribulations que comporte le mariage, tu l'as apprise dans le mariage lui-même; tels les Hébreux de la chair des cailles, tu en as été saturée jusqu'à la nausée. C'est une bile très amère qu'a éprouvé ta gorge; tu as expulsé les nourritures gâtées et malsaines, tu as soulagé ton estomac enflammé : pourquoi voudrais-tu ingérer de nouveau ce qui t'a été nuisible ? le chien qui revient à ce qu'il a vomi, et le porc à la boue où il se roule ! Quoique privés de raison, ni les animaux ni les oiseaux migrateurs ne retombent dans les mêmes pièges ou filets.[...]Tu crains peut-être que la descendance des Furius ne s'éteigne, et que ton père n'ait pas de bébé qui puisse ramper sur sa poitrine ou badigeonner son crâne d'excréments?" Saint Jérôme, Lettres, tome 3 (pages25-41), Lettre LIV A Furia : qu'elle reste veuve !, Editions les Belles Lettres, 1953.
Je fus élève d'une école privée de la Fraternité St Pie X. Tout ce qui j'y aie vu c'est de la violence, de la mysoginie, de l'antisémitisme et de l'homophobie.
Objecteur de conscience, farouche défenseur de l'égalité entre les sexes mais aussi de l'homosexualité (bien qu'étant hétérosexuel moi-même), je tiens à vous dire qu'il y a certes la doctrine de l'Eglise, mais le plus important reste la manière dont cette doctrine est appliquée. Et la soumission des femmes dans les milieux catholiques n'a rien à voir avec une quelconque complémentarité. Soumission financière, intellectuelle et surtout sexuelle.
L'écrivaine norvégienne Sigrid Undset, prix nobel de littérature en 1928, convertie au catholicisme en 1924, rappelait que si la femme a des devoirs, elle a aussi des droits. A son époque, les mariages de convenances (un bel euphémisme pour ne pas dire forcé) est la règle. Or, un prêtre n'a pas le droit de célébrer un mariage lorsqu'il sait qu'une pression est exercée sur l'une des deux parties et ce, quelque soient les intérêts mis en jeu. Idem pour l'adultère : l'Eglise ne fait aucune différence dans sa doctrine, il n'en est pas de même dans la pratique !
Sigrid Undset n'a jamais remis les dogmes en question, mais, n'est-ce pas la confrontation à la réalité, c'est-à-dire la traduction fantaisiste dans les faits de la doctrine de l'Eglise, qui l'a poussée à admettre sur le tard que le mouvement féministe des années 1880 avait été nécessaire ? alors qu'au début de sa carrière littéraire, athée, elle le jugeait sans fondements?
Le mariage catholique ne signifie rien. L'éducation des enfants dans les familles traditionnalistes est une véritable horreur : faire un enfant n'est pas pour eux la plus belle chose au monde, c'est une fonction biologique. C'est surtout ce qui permettra de toucher des allocations familiales et de ne plus avoir à s'occuper des plus jeunes puisque ce sont les plus grands qui s'en chargent.
J'ai vu plus bien plus d'amour dans des couples homosexuels et dans des couples pour qui le mariage est hors de question que dans des couples catholiques.
Conclusion : mariage et catholicisme ne font pas bon ménage!
Bonjour Anonymous n°2,
j'avoue être quelque peu interloquée par la violence de votre "témoignage": avez-vous seulement été dans une école de la Fraternité Saint-Pie X autrement que dans vos rêves?
Plus sérieusement, car je ne me permettrais pas de vous traiter de menteur, vous donnez l'impression de ces rares camarades (qui restaient au mieux quelques semaines), révoltées à l'avance - et choquées il est vrai, ceci de façon plus compréhensible, par le contraste d'éducation d'avec les slogans qui ravagent notre pauvre monde... et dont elles avaient été imbibées - et qui arrivaient elles-mêmes dans un tel état de délabrement psychologique qu'elles étaient incapables d'objectivité sur ce qu'elles découvraient.
J'ai connu ainsi un, deux, trois cas peut-être sur une très longue scolarité, dans une école de filles... qui marchait en parallèle avec une école de garçons de la FSSPX. Mes frères sont allés dans cette école (et dans d'autres de la FSSPX... Idem de tant de leurs amis). Jamais je n'ai rien entendu qui puisse donner le moindre crédit à ce qui est si manifestement chez vous le placage de préjugés sur la réalité des faits, et l'on reste rêveur devant l'accumulation de vos affirmations, car vous semblez ne visiblement rien connaître à ce dont vous parlez!
Beaucoup de mes anciennes camarades ont épousé des garçons issus de ces écoles... et sont maintenant des jeunes femmes étonnament épanouies (si je compare d'une manière générale avec les collègues de travail que j'ai pu avoir depuis déjà pas mal d'années!), dont les enfants respirent la joie de vivre...
Ce bonheur est-il le fruit de la "misogynie" de leurs maris?!
Bien sûr, vous trouverez toujours des ménages moins harmonieux, voire des ménages qui boitent... parce que l'être humain aura toujours des travers,
et qu'il en aura d'autant plus qu'il ne s'efforcera pas réellement de vivre au plus près de Dieu et de ses préceptes (c'est là, bien plus réellement, le problème éventuel)...
Mais même parmi ces ménages, fruit généralement d'éducations familiales elles-mêmes défaillantes, combien de situations apaisées avec le temps, la vie de Foi aidant...
Vous nous parlez de couples non mariés - voire contre-nature - qui seraient presque pour vous un idéal d'équilibre et de respect..., grande mythologie dont on nous rebat les oreilles..., mais je n'ai malheureusement pas même besoin de chercher pour que se présentent en foule autour de moi des exemples de l'un et l'autre type... qui crient le contraire!
De toutes façons, vous pourrez difficilement ignorer que l'homme a le goût du commandement, qui lui est naturel, tandis que la femme qui s'en préoccupe est tout sauf féminine. Et puis d'ailleurs, vous savez..., nous, les femmes, nous sommes à des années-lumière de ces préoccupations (tout comme les hommes, je pense, quand ils vivent des relations équilibrées)!
Sans doute, je pense que Monsieur l'abbé pourrait apporter beaucoup de précisions et de nuances à son mot - dont il n'a pas dit d'ailleurs qu'il était à prendre au pied de la lettre, mais il y a de toute évidence adéquation entre l'enseignement de l'Eglise sur ce point et la réalité de notre nature humaine.
Je préfère d'ailleurs pour ma part parler en termes de complémentarité qu'en termes de soumission, trop mal interprété de nos jours.
En espérant ne pas vous avoir blessé par la franchise de ma réaction,
et avec l'assurance de ma prière.
P.S. Pour les précisions et les nuances, il me semble, en y réfléchissant, qu'elles sont beaucoup plus faciles à apporter dans le concret de la vie quotidienne... Par conséquent, il serait peut-être plus pratique que vous rentriez en contact avec l'abbé Demets pour lui préciser votre pensée sur certains de ces points, et qu'il puisse vous dire en retour ce qu'il en pense...(?)
Bonjour Luciole,
Non je ne suis pas blessé par votre doute concernant ma scolarité dans une école de la Fraternité. A relire mon message, je comprends vos doutes car il est vrai que je n'y vais pas de main morte! (à lire l'article, mon sang n'a fait qu'un tour)
Alors je vous le confirme , j'ai bel et bien été dans un école de la Fraternité pendant plus de 4 ans! Et ce que je dis y avoir vu est malheureusement vrai, cela m'a à l'époque profondément choqué (et me choque toujours), mais je suis rentrée dans cette école, non croyant mais de bonne volontée.
Je ne nie pas qu'il existe des couples catholiques heureux, mais je ne suis pas persuadé qu'il s'agit là d'une majorité.
Sinon, je connais très bien mon petit catéchisme ainsi que la Catéchèse catholique du mariage.
Vous remarquerez d'ailleurs que je fais la part entre la doctrine de l'Eglise et la pratique.
Enfin, vous me dites que le goût du commandement est naturel chez l'homme. Je n'ai pas ce goût, je sais prendre des décisions quand il le faut, mais je n'aime pas commander. Cela fait-il de moi une "fille manquée" comme on a su si bien me le dire et me le redire pendant 4 ans ?
Cordialement,
Anonyme 2
Cher Anonyme 2,
Comme Luciole, j’avoue aussi avoir été surpris par vos propos. Votre passage au sein d’une école de la Fraternité Saint Pie X a vraisemblablement été une expérience négative pour vous, quelles qu’en soient les raisons. Je n’ai jamais fréquenté les écoles de la Fraternité, ayant fait toute ma scolarité à l’école de la République. Là j’y ai vu de bonnes choses, de moins bonnes choses et de mauvaises choses, comme je le pense, c’est la cas partout. Et je pense qu’il en est de même pour les écoles de la Fraternité Saint Pie X. Le tout est de vouloir les bonnes choses et de rejeter les mauvaises, selon la Parole de l’Ecriture : Diverte a malo et fac bonum… Eloigne toi du mal et fais le bien, recherche la paix et poursuis la.
Vous dites n’avoir vu dans cette école que violence, misogynie, l'antisémitisme et homophobie. J’ai bien du mal à vous croire. J’ai passé mon Bac au Lycée Militaire d’Aix en Provence. Dans les années 80, une affaire qui avait fait scandale jusque dans les médias, donna à ce Lycée la réputation d’être un « repère de nazillons. » Pourtant je n’ai pas le souvenir d’en avoir rencontré. Alors, je demeure très prudent quant aux jugements à l’emporte-pièce qui dresse un tableau ou tout blanc ou tout noir d’une institution, d’un groupe ou d’un lieu. Tout y mauvais ou tout y est formidable. Dans un cas comme dans l’autre cela relève de l’illusion ou du mensonge.
Je ne veux pas présumer de vos intentions, aussi dans votre cas je vous attribue le bénéfice de la bonne foi, et je parlerai d’illusion. J’en veux pour preuve l’image caricaturale des familles traditionalistes que vous dressez. Les premières expériences que j’ai eu avec la Tradition, à l’âge de mes 19 ans, m’ont démontré plutôt le contraire. J’ai fait la connaissance de familles nombreuses dont les foyers respirent la joie de vivre et la gaité. Et pour moi, maintenant, en tant que prêtre, c’est toujours un moment agréable que de partager un repas en compagnie de ces familles, où les fou-rires ne sont pas rares, et de voir que, contrairement à ce que vous pouvez croire, Catholicisme et mariage font un excellent ménage. Oui, il y a de l’amour dans ces familles. Et je suis bien désolé que vous n’ayez pu le constater.
Comme vous le dites il faut distinguer l’enseignement de l’Eglise et la pratique. C’est là, si j’ose dire, tout le drame de l’Eglise. Institution divine dont l’enseignement est infaillible, vrai, bon et beau, Elle est composée d’hommes qui ne sont pas toujours à la hauteur pour transmettre son message comme il se doit, avec toute sa force et sa justice. Et d’ailleurs qui saurait l’être ? Les Saints peut être, mais nous ne le sommes pas tous… hélas ! Et parfois le comportement des hommes d’Eglise est un contre témoignage bien dommageable. Vous voyez, au sein de l’Eglise, pourtant pure et immaculée, pourtant fondée par Jésus Christ et assistée par le Saint Esprit, il y a aussi du mal. Mais ce mal qui provient des hommes ne doit pas nous masquer le bien que Dieu y fait.
Comme Saint Augustin nous l’a montré avec brio, en ce bas-monde, les deux cités sont intimement imbriquées l’une dans l’autre. Et cette imbrication se retrouve même en chaque d’entre nous qui expérimentons cette loi de péché dont parlait Sait Paul. La loi du péché.. c’est un terme très fort ! Et c’est ce même Saint Paul qui reconnaissait ne pas faire tout le bien qu’il désirait faire, et faire le mal qu’il ne voulait.
Puisse Dieu, donc, avoir pitié de nous… et nous donner sa grâce pour faire le bien et nous éloigner du mal.
Je prie à vos intentions, Mister Anonyme number 2
father Laurents,
merci de nous faire partager cette réflexion sur la soumission de la femme.
ayant personnellement des difficultés au sein de mon couple à ce sujet, je me suis moi-même penché sur la question et j'avoue que j'ai rencontré nombre de commentaires au caractère convenu et stéréotypé, comme par exemple "il recommande à la femme d’être « soumise » à son mari et dans une société fortement « et à juste titre » consciente de la parité des sexes, ceci semble inacceptable"ou encore:" Sur ce point saint Paul est en partie conditionné par la mentalité de son époque". L'auteur nous révèle ce sur quoi il appuie son argumentation: sur la société c'est-à-dire le monde et sur l'époque c'est-à-dire le siècle. Or la société passera, l'époque passera mais la Parole de Dieu, elle, ne passera pas. l'Eglise doit se soumettre à la Parole et comme elle le dit elle-même, que celui qui veut être grand, qu'il se fasse serviteur (de la Parole), que celui qui veut être le premier qu'il se fasse esclave. Une grande autorité entraîne une plus grande responsabilité: à ceux qui ont plus reçu, il en sera demandé plus.
votre commentaire, father, s'appuie lui sur la Parole et sur l'enseignement de l'Eglise. Il m'a fait chaud au coeur et m' apporte un peu de consolation au milieu de mes tribulations conjugales. Au nom du Seigneur, merci notamment de m'avoir fait découvrir les enseignements de saint Jean Chrysostome à ce sujet qui par la grâce de Dieu, pourront constituer un nouvel éclairage sur ma route.
MikeL972
PS:Je me permet de signaler également à ce sujet: L'Epitre de saint Paul à Tite (2,3-5): "soumises à leur mari, pour que la parole de Dieu ne soit pas blasphémée."
Premier Epitre de saint Pierre (3,1-7): "soyez soumises à vos maris, afin que, même si quelques-uns refusent de croire à la Parole, ils soient gagnés, sans parole, par la conduite de leurs femmes"
la soumission de la femme est dans la logique de l'efficience...la tribu familliale est dans l'ordre de Dieu le moteur de l'élévation de l'âme... le "management" participatif est une illusion qui donne trop d'importance et de responsabilité à des acteurs n'en n'ayant pas la vocation (il faut apprendre à conduire avant de discuter avec un moniteur d'auto école...j'ai vu récemment et admiratif une famille baptiste en arkansas avec 18 enfants... la maman est une véritable chef d'entreprise et donne les cours jusqu'en terminale à tous ces enfants... elle est trés épanouie même dans nos "milieux" ce rôle et cette responsabilité de la femme est hors du commun la grossesse est trés souvent ridiculisée contrairement aux anciens qui respectaient vraiment la femme dans toute sa plénitude... les auteurs "modernes" à partir de la renaissance ont promu le culte des sens et l'image de la femme charnelle objet du plaisir masculin...ou est donc la "libération" quant aux anarchistes du moment qu'ils divisent et satisfont les caprices de leurs pulsions ! Oui mesdames, ne vous en déplaise Dieu a donné à l'homme l'instinct de la sentinelle protectrice qui flaire le danger, en l'oubliant vous brulez vos aîles aux feux éternels!
Bonjour,
Je suis présentement dans une période de réflexion quant à la religiosité en général.
En gros, je souhaite réinvestir la dimension religieuse de ma vie et recommencer à pratiquer la religion catholique.
J'en conclus que de soumettre la femme à l'homme tel le Christ soumis à Dieu doit se faire dans le but de reproduire l'ordre cosmique catholique.
Vous l'écrivez vous-mêmes :
''Et où cette association s’exprime t’elle le mieux, sinon dans le mariage ? ''
C'est une belle association, je vous l'accorde.
Cependant, comme vous le dites en d'autres termes, l'homme n'est-il pas lui aussi soumis à sa femme?
''De toutes façons, vous pourrez difficilement ignorer que l'homme a le goût du commandement, qui lui est naturel, tandis que la femme qui s'en préoccupe est tout sauf féminine. Et puis d'ailleurs, vous savez..., nous, les femmes, nous sommes à des années-lumière de ces préoccupations (tout comme les hommes, je pense, quand ils vivent des relations équilibrées)!''
C'est ce genre d'idée qui m'empêche d'aller m'agenouiller pour faire l'adoration.
Jusqu'à preuve du contraire, je suis une femme. Rien de ce que je ne puisse faire y changera quelque chose. Il n'y a pas de ''vraies femmes'' et de ''fausses femmes'', tout comme il n'y a pas de ''vrais hommes'' et de ''faux hommes''. Nous sommes avant tout des êtres humains. Notre âme est logée dans un corps sexué, mais ce corps n'en constitue pas l'essence. Le sexe exerce une influence, c'est certain, mais le genre reste quelque chose de fluide. Ouvrez les yeux, regardez autour de vous. Nous ne sommes pas des êtres à des années lumières les uns des autres.
Je crois qu'il est notre devoir à tous (et à toutes!) de nous aimer les uns les autres. Grossièrement, ''le mot soumission décrit un rapport entre deux entités dont l'une influence le comportement de l'autre. '' (wikipédia)
Je suis soumise à l'homme que j'aime comme il m'est soumis. Nous nous influencons mutuellement. C'est poussés par un désir de compréhension mutuelle que nous échangeons et arrivons à construire notre relation. Et à nous aimer, et à nous dépasser.
Dieu m'a donné certains talents. Je compte étudier longtemps et à ma manière, travailler à améliorer le monde qui m'entoure. Je ne crois pas que cela soit contraire à ce qui est juste et bon. Lui et moi nous entendons sur comment nous souhaitons gérer notre vie. Je crois, Monsieur Denis, qu'il existe plusieurs modèles de 'management'.
Les femmes de ma famille sont toutes des femmes de tête. Cela ne les a pas empêchées d'être des mères et des épouses exceptionnelles. Le mariage de mes parents aura duré jusqu'au décès de mon père. J'aspire sincèrement à vivre dans le mariage, mais il reste toujours cette idée de soumission de l'épouse à son mari.
Nous sommes soumis l'un à l'autre et nous sommes également soumis à Dieu.
Qu'est-ce qui ne va pas?
Pourquoi est-ce que ce serait considéré comme un manque de féminité, une faiblesse ou une tendance contre-nature que de vouloir prendre sa place dans le monde?!
Je fais des études supérieures, du bénévolat, je suis allée en Afrique faire de la coopération internationale, je m'investis dans certaines causes sociales. Je suis une femme appréciée qu'on dit dynamique, généreuse, réfléchie, sensible. En quoi cela est-il contradictoire avec le Christiannisme? Pourquoi est-ce que parce que femme, je devrais ne pas faire ces choses? N'est-ce pas une manière complémentaire de travailler pour le royaume de Dieu?!
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