« What does it take? »
Saint Paul est le premier à avoir
comparé la vie chrétienne à une compétition sportive. En 2010 les Saints de la Nouvelle Orléans gagnent le
Super Bowl au terme d’un match à couper le souffle. Au-delà du sport, ce fut
une victoire pour toute une ville encore blessée par le passage de Katrina.
L’émotion et la joie furent grandes en cette soirée du 7 février 2010.
Drew Brees, quarterback des
Saints et coqueluche de ses fans, est un chrétien qui ne cache pas ses
convictions. C’est la providence qui l’a mis là où il est pour une bonne
raison, explique-t-il. Il est revenu sur cette victoire. « What does it
take to win? » Que faut-il pour gagner demande-t-il ? Bien sûr, faire ce
que l’on a à faire – pour un sportif, c’est l’entraînement, la discipline et
l’envie de gagner – et se confier en
Dieu, c’est la base de tout. Mais il y aussi le sentiment et la reconnaissance
d’appartenir à une communauté : l’équipe, le club, la ville. Pour Drew
Brees et ses coéquipiers, lutter sur le terrain pour remporter le trophée,
c’était aussi se battre pour une ville en pleine reconstruction. C’est parfois
souffrir et prendre des risques qui ne sont pas récompensés. C’est donc savoir
accepter la défaite, non pas en se résignant, mais en poursuivant ses efforts
pour aller chercher la victoire.
M ais un jour vient où tous ces
efforts sont enfin récompensés. Etre le meilleur mari, le meilleur père, le
meilleur joueur de football et chercher la volonté de Dieu en toute chose,
voilà qu’elle est la « philosophie » de vie de Drew Brees.
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C’est à l’âge de 17
ans, alors qu’il était à l’église que Drew Brees décida de répondre à l’appel
de Dieu. Le pasteur dans son prêche disait que Dieu cherchait quelques hommes
de bonne volonté. Cet appel retentit dans son cœur : « Hey,
c’est moi ! Je peux être un de ces quelques hommes de bonne
volonté ! » Depuis ce jour il comprit que s’abandonner à Dieu et Lui
faire entièrement confiance était la meilleure chose à faire. Savoir ensuite
reconnaître la présence de Dieu dans nos vies est la clef. Mais il faut ensuite
savoir redonner ce que l’on a reçu, explique le quarterback. Aussi servir son
prochain est essentiel dans la vie chrétienne. Dieu nous donne toujours des
opportunités dans notre vie pour cela. Et pour être fidèle, prendre un temps de
prière et de réflexion chaque jour est nécessaire ; lire la Bible pour
nous imprégner de la Parole et assister au cours donnés à l’église y compris
lorsqu’on voyage ; savoir prendre du recul par rapport à nos occupations
du monde et être juste avec le Seigneur. Voilà le secret, si secret ce devait
être, de Drew Brees, l’un des joueurs les plus appréciés de la NFL.
Il est très
rafraîchissant et encourageant d’entendre des stars s’exprimer de la sorte. Et
si nous ne sommes pas des Saints
(joueurs ou supporters de l’équipe de football de la Nouvelle Orléans), du
moins sommes-nous appelés à devenir les Saints de Dieu, comme va nous le
rappeler la Toussaint dans quelques jours. What does it take to become a
Saint ? – Que faut-il pour devenir un saint ? La réponse nous est
donnée par Drew Brees. Il n’est pas catholique, mais protestant, et cela n’en
est que plus motivant pour nous qui avons la grâce d’appartenir à l’unique
Eglise du Christ et qui avons ce qui manque à nos frères séparés : la
grâce et la puissance des sacrements !
Au début de la
nouvelle saison de NFL, Drew Brees a voulu partager sa foi (faith) avec ses
coéquipiers et leur donnant comme une charte de bonne conduite :
F :
Fortitude – la vertu cardinale de force : l’endurance et le courage qui
nous permettent de combattre dans la vie.
A :
Attitude – Comment aborder la vie : On ne contrôle pas toujours tout, mais
on peut réagir de la façon la plus appropriée aux différentes situations.
I :
Integrity – l’intégrité : faire ce que l’on dit et ce que l’on attend de
nous.
T :
Trust – la confiance : savoir faire confiance à ceux qui nous entourent et
gagner leur confiance.
H :
Humility – l’humilité : faire ce que l’on doit faire pour le bien de
l’équipe et non pour soi-même.
Ne serions-nous pas capables d’en
faire tout autant pour le salut de nos âmes, pour l’Eglise catholique, pour
notre pays et devenir ainsi les Saints du XXI siècle ? Alors
qu’attendons-nous ?